En présentant sa Golf, en mai 1974, Volkswagen quittait la monoculture" de la Coccinelle et annonçait un changement complet de sa politique industrielle et commerciale.
La ligne de la Golf, due à Ital design, et ses aptitudes routières surclassant celles des voitures de l’époque, en firent vite un grand succès : 6,4 millions d’unités avaient été produites lorsque Volkswagen présentait, à l’automne 1983, la nouvelle Golf. La dix millionième Golf est sortie de chaîne en juin 1988.
Ce modèle, le plus vendu en Europe depuis six ans, est actuellement produit chaque jour à 4 300 exemplaires, dans 6 usines à travers le monde.
C’est aujourd’hui la voiture européenne proposée dans le plus grand nombre de versions : 21 variantes en France (dont 3 cabriolets), auxquelles s’ajoutent 9 modèles de Jetta, sa "jumelle" à coffre arrière et 2 modèles du coupé Corrado, qui a remplacé la Sirrocco, issue de la même base mécanique.
La Golf est, depuis l’origine, line traction avant à moteur transversal et boîte de vitesses en bout (disposition "à la Giacosa") ; le moteur étant incliné vers l’avant pour les 1 100 et 1 300 cm3, et vers l’arrière pour les 1 500 et 1 600 cm3.
Ces moteurs à arbre à cames en tête émettent souvent un cliquetis caractéristique lorsqu’ils ont atteint un kilométrage important ; il suffit généralement de reprendre le réglage du jeu de marche aux soupapes pour le supprimer.
Depuis l’année-modèle 84, les moteurs des Golf et des Jetta ont des soupapes commandées par poussoirs hydrauliques qui ont éliminé ce phénomène. En revanche, une consommation d’huile importante (plus d’un litre aux 1 000 km), associée à l’émission de fumées bleues à l’échappement lors des accélérations, dénote une usure excessive des guides de soupapes. Il faut alors rénover le haut moteur, opération assez onéreuse.
Les boîtes de vitesses des Golf/Jetta et des Sirrocco sont des modèles en matière de précision, douceur d’enclenchement des rapports, et fiabilité.
Par conséquent, si les vitesses passent mal et que la commande semble molle, cela provient forcément de la commande de boîte, faussée ou desserrée quelque part : il faut y remédier pour ne pas détériorer la fourchette ou les synchros. Après plus de 100 000 km, la boîte émet souvent un chuintement ; ceci n’a rien d’inquiétant, du moins tant que les vitesses passent sans craquer.
Mai 1974 : | présentation de la Golf, qui doit sauver Volkswagen, au bord de la faillite, avec versions 3 et 5 portes et moteurs de 1 093 cm3 (1100) ef 1 471 cm3 (1500). |
Juillet 1975 : | le moteur 1500 est remplacé par le 1600 sur les modèles LS, la cylindrée étant portée à 1 588 cm3. |
Septembre 1975 : | présentation de la Golf GTI, à moteur 1600 à injection, qui inaugure la catégorie des compactes sportives. |
Juillet 1976 : | complément de la gamme aux deux bouts : 1100 en base, GLS (1600) en haut de gamme. |
apparition d’une nouvelle motorisation 1500 (1 457 cm3). | |
Septembre 1977 : | lancement de la version Diesel, à moteur 1 471 cm3, au Salon de Francfort. |
Mars 1979 : | présentation du cabriolet réalisé par Karman, sur base mécanique de la Gil, au Salon de Genève. |
Juillet 1979 : | abandon du moteur 1100, remplacé par un 1300 (1 27 ? cm3). |
Septembre 1979 : | présentation, au Salon de Francfort, de la gamme Jetta, avec motorisations 1300/GL, 1500/LS/GLS et 1 600/G Li, et du coupé Sirrocco. La cylindrée du Diesel passe à 1 588 cm3. |
Mars 1981 : | nouveau dessin du coupé Sirrocco, présenté au Salon de Genève. |
Octobre 1982 : | la GTI reçoit un nouveau moteur 1800 (1 781 cm3). |
Septembre 1983 : | présentation de la nouvelle gamme Golf, au Salon de Francfort ; seul, le cabriolet conserve l’ancienne carrosserie. |
Mars 1984 : | présentation de la nouvelle gamme Jetta, au Salon de Genève. Le coupé Sirrocco reçoit une suspension améliorée. |
Juin 1985 : | lancement de la version Gil 16S, à moteur Volkswagen 16 soupapes développant 139 ch. Le même moteur anime une Sirrocco GTX 16S. |
Septembre 1985 : | présentation d’une Golf Synchro, à moteur 1800 et transmission intégrale 4x4 avec viscocoupleur. |
Octobre 1987 : | nouvelle calandre à ailettes transversales, suppression des déflecteurs et nouveaux rétroviseurs extérieurs sur les portes avant. |
Septembre 1988 : | présentation, au Salon de Paris, du coupé sportif Corrado, qui remplace le coupé Sirrocco, équipé du nouveau moteur 1800 à compresseur G60, développant 160 ch. |
Octobre 1988 : | nouveau dessin de carrosserie du cabriolet, avec calandre 4 phares, grands boucliers/spoilers AV et AR, et extensions d’ailes et bas de caisse. |
Mars 1989 : | présentation, au Salon de Genève, d’une Golf Rallye à moteur 1800 et transmission intégrale 4x4 une version destinée à la compétition, avec moteur à compresseur G60, est annoncée. |
Mars 1990 : | lancement de la Golf GTI G60, à moteur suralimenté, et du Corrado 16V, dont le moteur 1800/16 soupapes développe 136 ch. |
Sur les modèles de première génération, il arrivait souvent que le câble de commande d’embrayage se coince au passage à travers le tablier du compartiment moteur ; si vous sentez un point dur dans la course de la pédale, pensez à changer le câble au plus tôt.
Conformément aux goûts germaniques, la suspension des Golf et Jetta est relativement ferme ; elle l’est encore plus sur les versions sportives : GTI, GTI 16S et GTI G60. Mais la remarquable sécurité de cette voiture n’est pas altérée tant que les amortisseurs conservent leur efficacité vérifiez-les, et changez-les sans attendre s’ils sont trop usés.
En revanche, il arrive que le train arrière émette des grincements, désagréables, mais sans gravité : il suffit habituellement de lubrifier les articulations de la suspension pour les supprimer.
Mais si le train avant vibre lorsque les roues passent sur une bosse, cela provient souvent d’une avarie au niveau de la fixation dune tête de jambe McPherson, peut-être due à la corrosion de son support il faut sen méfier, car ce défaut peut avoir des conséquences graves.
La Golf fut la première voiture de grande série appliquant le concept du train avant à déport négatif. Si ce réglage donnait au véhicule un excellent comportement routier, cela se payait d’une sollicitation accrue des pneumatiques avant, jusqu’à ce que le concept évolue (il est aujourd’hui généralisé) la nouvelle Golf n’a plus ce problème.
Examinez donc soigneusement les pneumatiques ; s’il faut les remplacer, n’hésitez pas à monter des pneus de qualité supérieure afin de bénéficier au maximum des performances de votre Golf, sans les payer d’une usure trop rapide.
L’efficacité du freinage des Golf/Jetta et de la Sirrocco conduit souvent leurs conducteurs à en abuser ; d’où une usure rapide des plaquettes qui durent parfois moins de 20 000 km. Examinez bien les freins avant, et spécialement les disques : si les plaquettes n’ont pas été changées à temps, ils peuvent être entamés par des rayures profondes ; ce qui impose leur changement sans délai.
Dès leur origine, les Golf/Jetta et Sirrocco ont bénéficié d’une protection anticorrosion d’avant-garde pour l’époque d’où leur réputation, méritée, de longévité.
Sur les modèles de première génération (qui ont forcément plus de six ans), la corrosion peut se concentrer dans des endroits peu visibles, mais où elle peut avoir des conséquences dangereuses dans la doublure d’aile, autour du montage de la jambe McPherson ; mais aussi à l’intérieur des ailes arrière, autour des phares à l’avant et en bas des bavolets. Vérifiez que les trous de drainage de la condensation, à la base des portières, ne sont pas obstrués, ce qui accélerait la corrosion depuis l’intérieur.
Depuis l’année-modèle 85, les Golf/Jetta bénéficient d’une protection renforcée elles ne doivent normalement présenter aucune trace de corrosion notable avant six ou sept ans d’existence.
Mais méfiez-vous des éléments de carrosserie réparés, qui n’ont souvent pas subi un traitement anticorrosion leur restituant une protection suffisante. Sur les versions cabriolet, examinez soigneusement l’état de la capote, ainsi que son étanchéité ; assurez-vous également que le mécanisme de dépliage/repliage fonctionne sans point de grippage.