 Pour se faire homologuer en groupe B, Peugeot doit commercialiser 200 voitures ; objectif qui sera atteint dans les six mois. Bien que réservés à des "dompteurs confirmés" (c’est-à-dire des conducteurs titulaires d’une licence homologuée par la F.I.S.A.), cette 205 Turbo 16 reçoit un moteur volontairement "bridé" à 200 ch, obtenus à 6 750 tr/mn.
Il s’agit d’un groupe de la nouvelle famille XU (alésage : 83 mm), à bloc et culasse en aluminium, dont la course a été portée à 82 mm, lui donnant une cylindrée de 1 775 cm3. Ce moteur (XU-8T) donnera naissance, peu de temps après, au moteur de 1.9 i, par augmentation de l’alésage à 88 mm. II est alimenté par injection K-Jetronic, avec allumage électronique intégral, et suralimenté par un turbocompresseur KKK taré à 0,7 bar, avec échangeur air/air. Le moteur de la 205 Turbo 16 est doté de chambres de combustion en toit, avec quatre soupapes par cylindre ; ces soupapes ont une tête en Nimonic et une tige en acier à haute limite élastique, glissant dans des guides en laiton. Les motoristes de Peugeot-Talbot n’ont pas lésiné sur les moyens pour assurer à ce groupe une grande robustesse, avec l’objectif évident de faciliter les préparations pour la compétition. C’est ainsi que, dès 1985, apparaît la 205 Turbo 16 "Évolution" dont la puissance atteint 320 ch. Ultérieurement, certaines variantes de ce moteur viendront friser les 420 ch.
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