Dans les années 1960, l’image d’Opel n’est pas vraiment glamour, même si la marque a quelque peu rajeuni son image grâce aux succès de la Kadet en rallye.Depuis 1962, pourtant, l’idée de produire un coupé sport hors du commun « chatouille » les ingénieurs allemands. Un « show-car », comme on dit alors dans les Salons de l’auto (ancêtre de nos « concept-car ») a même fait une apparition éblouissante à Frankfort en 1965 sous l’appellation « Expérimental GT », mais personne n’imagine alors que ce prototype puisse être commercialisé par le constructeur des Komodore et autres Kapitan… Le projet – car s’en est bien un – est l’œuvre de Clare McKigan, designeur de chez GM, arrivé des Etats-Unis. La ligne est très inspirée de celle de la Corvette de l’époque, avec des phares escamotables (initialement à projecteurs rectangulaires) et un avant très plongeant. Techniquement, la voiture sera élaborée sur un châssis de Kadett et de nombreux organes mécaniques empruntée à la Rekord.
Une étude de marché très à l’américaine ayant démontré la viabilité du projet, a voiture est présentée en septembre 1968 avec pour vocation de séduire aussi bien les Européens que les Américains. Le succès sera au rendez-vous avec plus de 100 000 voitures fabriquées et 70 % vendus Outre-Atlantique. La voiture sera carrossée en France chez Chausson et assemblée chez Brissonneau et Lotz, où furent montés aussi, entre autres, un cabriolet 4CV, les Floride et Caravelle, ainsi que la Matra 530 et même un roadster BMW.
La voiture est conçue pour deux motorisations : le 1,9 litre de la Rekord, utilisé également sur la Kadett Rallye 1.9 de 90 ch, et le 1,1 litre de la Kadett de série de 60 ch. Seule la première version sera commercialisée en France et la version 1,1 litre sera vite abandonnée.
On regrettera toujours que la GT n’ait jamais bénéficié d’une mécanique plus puissante et plus brillante que ce 1,9 litre à vrai dire assez poussif qui emmenait tout de même l’auto à 185 km/h et lui autorisait un kilomètre départ arrêté en un peu moins de 32 secondes. Certains préparateurs feront cependant des miracles à coup de turbo ou de culasse spéciale et de gros carburateurs, portant la puissance jusqu’à… 250 ch.
Très reculé vers l’habitacle, le moteur en position procure néanmoins à l’auto un comportement proche de celui d’une voiture à moteur central, malgré un essieu rigide.
OPEL GT 1900 Moteur Type : 4 cylindres en ligne Position : longitudinal AV Alimentation : Carburateur Cylindrée : 1 897 cm3 Alésage x course : 93 mn x 69,8 mn Puissance maxi : 90 ch à 5 100 tr/mn Couple maxi : 149 Nm à 2800 tr/mn |
Transmission Propulsion Boîte de vitesses manuelle : 4 rapports Suspensions - AV : roues indépendantes, trapèzes transversaux, amortisseurs à gaz - AR : essieu rigide, jambes longitudinales, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs à gaz Freins - AV : disques - AR : tambours Freins AR : tambours Pneus : 165 HR 13 |
Performances Vitesse maxi : 185 km/h 1 000 m départ arrêté : 31"7 0 à 100 km/h : 10"5 Poids : 940 k |