Rares sont les constructeurs automobiles ayant poursuivi avec autant d’opiniâtreté que Renault les recherches pour améliorer la sécurité des véhicules automobiles. La Régie a jalonné ces travaux en réalisant plusieurs véhicules expérimentaux, parmi lesquels il faut citer le BR’ ! de 1974 et l’EPURE de 1979. Ces véhicules permettent de faire la synthèse des possibilités technologiques et d’en évaluer avec précision le coût pour une fabrication de série, ainsi que les bénéfices escomptables pour réduire les blessures et décès des victimes des accidents de la circulation. |
Le chapitre "Prévenir" regroupe toutes les solutions donnant au conducteur un environnement de confort optimal, en l’informant pour lui éviter de se placer en situation critique et en lui proposant des équipements d’assistance. Le premier domaine concerné par cette préoccupation porte sur l’amélioration de la visibilité et de la vision. Les feux de croisement de Cover sont équipés de lampes à décharge, dont l’efficacité est trois fois supérieure à celle des meilleures lampes halogènes actuelles. On obtient ainsi une portée accrue et un meilleur éclairement de la chaussée et des bas-côtés. |
Le nombre d’accidents dus à un mauvais gonflage des pneus reste anormalement important. Aussi Renault a-t-il équipé la Cover d’un dispositif contrôlant automatiquement la pression des pneumatiques ; mais il a voulu concevoir un équipement fiable et relativement économique, afin de pouvoir le diffuser sur toutes les voitures. Lors des travaux conduits pour optimiser le fonctionnement de l’ABS, les ingénieurs ont remarqué que l’information "vitesse de roue" permet de détecter une variation de pression dans les pneumatiques ; en fait, on analyse les variations de la circonférence de roulement de chaque pneu : la variation de l’une ou de deux d’entre elles, par rapport aux autres, révèle une évolution anormale de la pression (crevaison ou dégonflage lent). |
On enregistre une inquiétante progression des accidents dus à l’assoupissement et à la fatigue du conducteur, spécialement sur les trajets autoroutiers, où ils ont causé 32 % des accidents mortels en 1990, contre 26 % en 1989. Le laboratoire de physiologie et de biomécanique développe une aide à la conduite basée sur la corrélation entre l’état de vigilance du conducteur et la manière dont il effectue les petites corrections de cap (indispensables, même en ligne droite, pour corriger l’effet des irrégularités du revêtement). Le système comporte un capteur enregistrant les mouvements du volant et un microprocesseur qui traite cette information, déclenchant une alarme qui "réveille" le conducteur dès que sa vigilance tombe à un niveau dangereux, compte tenu de la vitesse du véhicule. |