 Le prototype MX-02 fut présenté, à la fin de 1983, comme la préfiguration de la "berline familiale des années 90". Son style, assez original pour l’époque chez un constructeur nippon, présente quelques traits de la Renault 11, lancée à la même époque, spécialement pour la partie arrière. Quatre ans plus tard, la Mazda 323 rénovée décevra ceux qui pensaient y retrouver quelque chose du "démonstrateur" MX-02. Il faudra attendre encore deux ans pour que la troisième génération de 323 (ci-dessus) reprenne, au moins au niveau du style, les concepts annoncés six ans plus têt. Cependant, on verra apparaître certaines avancées techniques de la MX-02, spécialement la direction à pilotage électronique agissant sur les 4 roues, dès l’automne 1987, sur la Mazda 626.Une aérodynamique efficace
Avec un coefficient aérodynamique Cx de 0,25, la MX-03 établissait une sorte de record en 1985. Annoncée comme préfigurant les coupés sportifs des années 90, elle a bénéficié d’un travail important de recherche en aérodynamique dynamique, afin d’obtenir des effets de plaquage, par inversion des couples de portance aux vitesses élevées.
890 kg et un Cx de 0,22
La carrosserie de la MX-02 était réalisée en plastique renforcé de fibres de carbone, technique qui n’a été depuis utilisée que sur des voitures de compétition. Outre sa parfaite immunité à la corrosion, ce matériau permet de réaliser en toute liberté des formes effilées et fluides, tout en étant beaucoup plus léger que l’acier, pour une résistance aux chocs supérieure. Ainsi la MX-02 ne pesait-elle que 890 kg, et son coefficient de résistance aérodynamique, relevé à 0,25 sur la première ébauche, fut ensuite abaissé à 0,22. La conception des vitres, convexes à partie inférieure plane, contribuait à ce résultat, tout en permettant d’accroître le volume de l’habitacle.
Haute concentration de technologies d’avant-garde
Pour animer la MX-03, les ingénieurs de Mazda décidèrent de développer une version trirotor du moteur à pistons rotatifs birotor type 13B, utilisé à l’époque sur le coupé RX-7. Ils en profitèrent pour explorer toutes les technologies permettant d’améliorer le fonctionnement et le rendement de ce type de moteur, à un moment où tous les autres titulaires de la licence Wankel l’avaient abandonné. Ce travail concrétisa des avancées technologiques sensibles dans tous les domaines : aérodynamique interne (admission à résonance variable, turbocompresseur à double volute), thermodynamique (refroidissement des rotors), électronique (pilotage intégré de l’injection, de l’allumage et de la suralimentation) et matériaux (céramiques, joints de rotor en carbone, inserts dans le rotor en alliage léger). La victoire de Mazda aux 24 heures du Mans 1991 découle de ces recherches, qui permettent également d’apporter des améliorations substantielles aux moteurs alternatifs classiques, multisoupapes.
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