Honda fut l’un des premiers constructeurs au monde à équiper toutes ses voitures de moteurs à arbre à cames en tête exclusivement. De plus, ce constructeur est également le pionnier japonais de la traction avant à moteur transversal ; il a d’ailleurs réussi à dessiner la voiture de série présentant le capot le plus bas la Prélude. Cela lui donne une énorme expérience, notamment en ce qui concerne la simplicité d’entretien.
La Honda Civic s’est justement attiré la réputation dune voiture robuste dont l’entretien ne pose pas de problèmes complexes. Les moteurs de type ’D’ qui équipent cette gamme, sont également montés sur les coupés CRX, les Concerto, ainsi que certaines Rover des séries 200 et 400.
Ces moteurs existent dans diverses cylindrées, de 1 343 à 1 590 cm³, par combinaison de courses croissantes à partir d’un alésage de 75 mm. Il est à noter que cela reste vrai pour la plus récente génération de Civic. Même le premier moteur VTEC conservait cet alésage, avec une distribution à 2 ACT. En revanche, le nouveau moteur Honda VTEC-E, qui équipe certaines versions de la dernière génération de Civic et de coupés CRX, bénéficie d’une architecture tout à fait nouvelle, mono-ACT et "super-carré". Dans tous les cas, l’échange de la courroie de distribution, recommandé lorsque la voiture a accumulé environ 100 000 km, s’effectue assez aisément, puisqu’elle n’impose pas la dépose du moteur, et s’effectue même sans avoir à lever le véhicule.
Mais il faut cependant bien dégager les deux couvercles de courroie, ainsi que le carter d’arbre à cames, en déposant au préalable tout ce qui s’y trouve fixé, ou qui en gêne l’accès : bouclier antigravillonnage dans le passage de roue AV-G, poulie du tendeur de courroie de climatiseur et son support, pompe de direction assistée, bloc élastique de la fixation supérieure gauche du moteur, faisceau de fils passant dans un clip sur le couvercle supérieur de la courroie de distribution.
Outre ces éléments, dont la dépose s’avère indispensable, il est également recommandé de débrancher et retirer la batterie (autant par sécurité que pour améliorer l’accessibilité). De plus, il est conseillé de déposer les bougies, afin de faciliter la rotation du vilebrequin à la main. Défaites-les l’une après l’autre, en replaçant chacune à l’extrémité de son fil HT, reliez les 4 fils en botte à l’aide d’une ficelle et fixez-les, en les attachant après le boîtier du filtre à air, par exemple.Réglages après poseAvant de placer la courroie neuve, nettoyez très consciencieusement les poulies et la face arrière du logement de la courroie prenez garde à ne pas faire glisser la poulie dentée d’entraînement de la courroie, clavetée sur le nez du vilebrequin.
Quand la courroie neuve est reposée, deux opérations sont à effectuer impérativement avant de remonter les couvercles vérifiez le calage de la distribution ; réglez le tendeur de la courroie. Lorsque vous êtes assuré du calage correct de la distribution, remontez le couvercle inférieur (avec un joint neuf), puis la poulie de vilebrequin. Vous pouvez alors accéder au boulon de réglage du tendeur à l’aide d’une douille munie d’une rallonge, passée dans le trou situé au dessus de la poulie de vilebrequin.
Faites tourner le vilebrequin dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, de manière que les poulies d’arbres à cames tournent de 3 dents. Serrez alors le boulon de réglage du tendeur. Engagez une vitesse (1re ou 2ᵉ) et serrez le frein à main. Bloquez le boulon de réglage du tendeur au couple de 4,5 m.daN. Remontez le couvercle supérieur, puis le carter d’arbres à cames, avec des joints neufs. Replacez ensuite tous les équipements déposés au départ.