Peinture ternie, éraflures, rayures : la peinture de votre voiture est à refaire. Ce n’est pas une opération très difficile. Elle demande surtout une bonne préparation, beaucoup de soins et un local sans poussière. Une pistolet basse pression et d’excellents produits sont de rigueur. Son rôle est donc autant technique que décoratif.
Une voiture bien peinte, c’est une voiture qui résiste mieux à la corrosion et, donc, qui dure plus longtemps. Mais c’est aussi une voiture plus belle, donc plus agréable, et qui conservera sa valeur de revente. En effet, pour l’acheteur éventuel, la qualité de la peinture est interprétée comme un signe de bon état général du véhicule (ce qui n’est pas toujours vrai).
Les vendeurs de voitures d’occasion ne s’y trompent pas, puisqu’ils portent en priorité leur effort de rénovation sur l’extérieur, sachant qu’un véhicule mal présenté est invendable.
Lorsqu’on achète une voiture neuve, il faut être particulièrement attentif à la couleur et au type de peinture que l’on choisit, et ne pas faire trop de cas des goûts et de la mode. Il faut avoir présent à l’esprit les points suivants :
La peinture que vous trouverez dans le commerce est de type acrylique ou, plus généralement synthétique (polyuréthane), les peintures cellulosiques, autrefois employées, ayant totalement disparu.
Il est bien sûr essentiel d’acheter une peinture correspondant exactement à celle de votre voiture ; encore que, même dans ce cas, vous noterez après application une certaine différence liée à la fabrication, mais surtout au fait que le reste de la carrosserie, légèrement passée, n’est plus exactement à la teinte d’origine, surtout si la couleur est vive.
Les couleurs sont référencées avec précision. Encore faut-il trouver la référence. Elle se présente généralement sous la forme d’une rondelle métallique ou d’une petite plaque carrée ou rectangulaire, fixée sur la carrosserie.
Il n’existe pas de règle quant à la localisation de cette référence qui, selon les constructeurs, peut se trouver dans le compartiment moteur, dans le coffre, sous le capot, sur le montant avant de portière, etc. En principe, le manuel de bord du véhicule indique cet emplacement.
Avant d’acheter la peinture en fonction de cette référence, comparez la teinte du nuancier du fabricant avec celle de votre voiture, car, s’il ne s’agit pas d’une “première main”, il est possible qu’elle ait été repeinte en une couleur différente de celle d’origine.
La peinture que vous allez acheter est fournie sous trois présentations qui correspondent aux degrés de l’intervention :
Il ne suffit pas d’acheter la quantité voulue de peinture pour repeindre correctement tout ou partie d’une voiture. Il vous faut aussi un certain nombre de fournitures :
Si vous utilisez des pastilles, un crayon de retouche ou une bombe, le problème ne se pose évidemment pas. Il en va différemment si vous voulez peindre au pistolet. Vous avez le choix entre :
C’est bien sûr ce dernier qui vous donnera le meilleur résultat. Étant associé à un compresseur, il est aussi le plus cher.
Enfin, n’oubliez pas que les émanations de solvant et que le brouillard de peinture sont nocifs pour les voies respiratoires. Protégez-vous en utilisant un masque spécial, en vous couvrant les cheveux, et en travaillant avec des gants.
Peindre est un travail délicat, qui impose de réunir toutes les conditions favorables pour le réussir. Un certain nombre de précautions sont indispensables :
Pour peindre correctement, il faut à la fois bien préparer la tôle et acquérir le “coup” de poignet assurant un bon travail.
• La tôle doit être propre et sèche. Un lavage sous pression ou à la vapeur, suivi d’un bon essuyage à la peau de chamois est l’idéal.
- Si elle est bosselée, elle doit être redressée avec l’outillage adéquat.
• Les dernières imperfections ou les simples éclats et rayures seront masqués avec du mastic, puis poncés avec du papier abrasif à l’eau. Si vous utilisez du mastic polyester, ne travaillez pas en dessous de 15 °C, la réaction entre le produit et le durcisseur se faisant alors plus difficilement (il faut dans ce cas augmenter la proportion de durcisseur). Appliquez le mastic par couches très fines, avec une cale spéciale, en caoutchouc ou métallique (cette dernière convenant mieux pour lisser).
Vous devez masquer avec du papier de journal ou du papier kraft tout ce qui ne doit pas être peint. Pour fixer le papier, utilisez du papier adhésif de carrossier. Soyez très attentif pour cette opération, car il est fréquent qu’on oublie un accessoire, qu’il est ensuite très difficile de rattrapper.
N’oubliez pas, en particulier, de protéger les roues. Pour une peinture complète, certains accessoires devront être démontés, soit par commodité, soit parce qu’il faut peindre derrière. C’est souvent le cas des pare-chocs et des grilles de calandre. Protégez en particulier les joints de pare-brise, de lunette arrière et de portières, souvent oubliés.
Démontez également les baguettes décoratives de portes. Prévoyez d’en remplacer les clips de fixation. Faites de même pour les sigles logos et écussons de marque.
Masquez très efficacement toutes les surfaces vitrées, très difficiles, sinon, à nettoyer.
Que vous travailliez avec une bombe ou avec un pistolet, commencez par vous entraîner, par exemple, sur une aile froissée achetée dans une casse, pour acquérir le coup de poignet qui vous permettra d’obtenir un beau brillant.
Dans les deux cas, bombe ou pistolet doivent être placés à une trentaine de centimètres de la tôle. Vous devez progresser de préférence en passes horizontales, d’un geste régulier, la buse de la bombe ou du pistolet restant parfaitement perpendiculaire et parallèle à la surface à peindre.
Important : le poignet doit toujours rester souple mais bloqué, de façon à garder le pistolet en ligne droite.