Sur les voitures modernes, les graisseurs ont pratiquement tous disparu. On en trouve cependnant sur certains véhicules très exposés comme les 4x4 tout-terrain ; il est bon, dans ce cas, de consulter la notice du constructeur, car certains véhicules ont encore quelques points de graissage sur les roulements de roue ou sur l’arbre de transmission. Naturellement, le plan de graissage des voitures anciennes est à respecter scrupuleusement.
Le graissage a pour but d’empêcher certaines pièces de travailler à sec : articulations de suspension ou de direction, pièces des cardans d’arbres de transmission, etc. A la longue, l’humidité et les poussières pourraient s’infiltrer et provoquer l’usure mécanique. Aujourd’hui la plupart des articulations du châssis sont graissées lors de la fabrication et enfermées dans un soufflet en caoutchouc étanche. Les cardans, quant à eux, sont lubrifiés avec une huile spéciale, très fluide. Cependant, sur les voitures à propulsion, les cardans d’arbres de transmission comportent encore parfois des graisseurs.
Sur les voitures assez anciennes, les rotules de suspension du train avant, et même aussi les rotules de direction, comportent encore également des graisseurs. Pour effectuer correctement les graissages, il faut disposer d’une pompe à graisse, constituée d’un cylindre dans lequel la graisse est repoussée par un piston manoeuvré grâce à un levier. La pompe comporte, à son extrémité, un raccord souple qui vient s’engager et mordre sur la tête du graisseur. Il suffit alors de pomper à l’aide du levier pour remplir l’articulation, jusqu’à ce que la graisse déborde et s’échappe le long de la lèvre du soufflet.
Ils doivent être graissés de la même manière. Il est nécessaire de lever la voiture pour que les roues arrière ne touchent plus le sol, puis de faire tourner à la main les roues ou l’arbre de transmission de façon à faire apparaître le graisseur. Lorsqu’il y a un graissage au cardan, il faut absolument l’effectuer régulièrement, car cette pièce travaille durement et souffrirait beaucoup d’un manque d’entretien.
Le graissage le plus important reste celui des roulements de roue. S’ils ne sont pas correctement lubrifiés, la graisse vieillit puis sèche : les roulements vont travailler à sec, chauffer. La rupture ou le grippage des roulements peut entraîner de graves accidents. Il est donc indispensable de les entretenir régulièrement. Sur certaines voitures, il n’est pas possible de graisser les roulements de moyeu de roue, sans démontage. En revanche, lorsque le moyeu de roue comporte un graisseur ou un capuchon contenant la graisse, il est facile d’effectuer cette opération soi-même. S’il y a un graisseur, il suffit, après démontage de la roue, dans certains cas, d’engager le bec de la pompe à graisse sur le graisseur, puis de pomper doucement jusqu’à ce que la graisse apparaisse soit le long de la lèvre du joint Spi derrière le disque du frein, au centre du moyeu, soit jusqu’à ce que la graisse s’échappe par le trou pratiqué au milieu du capuchon de protection central.
Lorsqu’il n’y a pas de graisseur, mais que le moyeu comporte un capuchon, il faut démonter celui-ci en tapant doucement à l’aide d’un burin et d’un marteau, le long du rebord de ce capuchon, tout en faisant tourner le moyeu. S’il n’y a pas assez de prise pour engager le burin, on peut démonter le capuchon en le serrant fortement dans une pince multiprise ou dans une pince étau. Lorsque le capuchon est enlevé, si la graisse est relativement liquide et brunâtre, il suffit d’en rajouter. Si elle est desséchée, ou si elle est très noire, il faut essuyer la vieille graisse avec un chiffon.
Le logement étant nettoyé, vous découvrez l’écrou central (généralement à créneaux, bloqué par une goupille) et, derrière celui-ci, une grosse rondelle. Examinez l’état de ces éléments. Si l’écrou ne comporte pas de goupille, il présente généralement une lèvre métallique, rabattue d’un coup de burin dans une encoche, sur l’axe de fusée. Il faut simplement vérifier que l’écrou ne peut pas tourner et qu’il est bien bloqué. C’est d’ailleurs ce dont il faut s’assurer d’une manière générale, quel que soit le système de freinage ou de blocage de cet écrou. Remplissez ensuite complètement le capuchon avec de la graisse neuve, puis remettez le en place, en appuyant doucement et en le faisant tourner pour éviter que la graisse ne déborde. Lorsqu’il commence à être engagé dans son logement, continuez de le repousser en tapant légèrement avec un maillet. Frappez jusqu’à ce que le capuchon soit engagé bien à fond et en faisant tourner le moyeu pour que la graisse pénètre.