Une voiture sale n’est pas forcément une voiture boueuse. L’utilisation de celle-ci sur les grands axes et, plus encore, en ville, le fait de la laisser « coucher » dehors crée une salissure qui n’est pas toujours aussi perceptible que la boue. Une fine pellicule de dépôts huileux et charbonneux se dépose sur la peinture. Elle finit par la rendre terne, l’attaquer et faciliter l’intrusion de la corrosion. Il faut donc régulièrement laver sa voiture.
• Une bassine, une éponge et une peau de chamois suffisent pour laver et essuyer la tôle quand on peut laver sa voiture dans son jardin ou dans son garage. Le rinçage est facilité cependant par l’utilisation d’un jet et d’un tuyau d’arrosage. Ce matériel élémentaire n’est tout de même pas idéal et il ne permet pas un travail très soigné.
• Des nécessaires de lavage comprenant des brosses spéciales avec rallonge évitant de se baisser pour le nettoyage des parties basses de la carrosserie et intégrant un boîtier dans lequel une pastille de détergent spécial pour le lavage des carrosseries facilitent la tâche. A défaut de ce type de matériel, vous trouverez dans le commerce des « shampoings » pour carrosserie dont le bouchon sert de doseur.
• Les nettoyeurs haute pression sont proposés avec un équipement comparable au kits de lavages basse-pression. Outre la lance elle-même, vous pourrez utiliser une brosse rotative, beaucoup moins agressive pour la peinture et idéale pour répartir le détergent et décoller la saleté. Attention de ne pas utilser de buses concentrant la pression du jet, et qui peuvent aller jusqu’à arracher la peinture.
• Les stations de lavage à rouleaux disposent d’un matériel de plus en plus sophistiqué. Les traditionnels rouleaux automatiques sont rapides et commodes d’utilisation. Peu onéreux, ils ne donnent cependant un résultat honorable que si l’on souscrit à toutes les options (du lavage au séchage), ce qui peut finir par être très onéreux. Avant de passer dans un tunnel de lavage, prenez soin de rentrer ou de replier tous ces accessoires, la station n’étant pas responsable de tels incidents. Du ruban adhésif spécial permet de maintenir une antenne de toit rabattue.
• Les stations de lavage en libre service mettent à votre disposition une lance haute-pression et généralement une brosse de lavage. Plusieurs programmes de lavage, rinçage, cire chaude et finition à l’eau déminéralisée donnent de bons résultat pour un temps d’utilisation que l’on peut fixer soi-même. C’est actuellement la solution qui a la faveur des automobilistes. La pression est le seul moyen de nettoyer convenablement une grille de calandre, des enjoliveurs de roues ajourés ou festonnés, les encadrements de feu arrière et les parties situées en bordure ou derrière les pare-chocs.
Opération simple, le lavage d’une voiture demande cependant certaines précautions :
Il faut en principe commencer par le toit pour progresser vers les parties basses de la carrosserie. Pourtant, si la voiture est très sale, vous devez d’abord procéder à l’inverse, soit de bas en haut, surtout si vous employez un shampoing. En effet, le détergent appliqué d’abord sur le toit peut créer des coulures sur les ailes et les portières qui, ensuite, seront difficiles à éliminer. Dans ce cas, commencez par éliminer le plus gros de la crasse avec de l’eau claire, pour ne passer qu’ensuite au détergent.
La tôle doit être essuyée immédiatement après lavage, avec une peau de chamois ou ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler une peau « chamoisée », meilleur marché et surtout plus facile à trouver. La peau doit, au préalable, être humidifiée et soigneusement essorée. Vous l’étalerez sur la carrosserie, et la tirerez vers vous en la tenant par les deux coins. En essuyant la tôle, vous éviterez l’évaporation rapide de l’eau et le dépôt, sur la peinture, de sels minéraux agressifs, ou de calcaire qui, lors d’un essuyage ultérieur, créera de multiples rayures.
• Retrouver le brillant d’une peinture. En principe, des lavages périodiques, effectués correctement, permettent de conserver longtemps le brillant d’origine de la peinture. Pourtant, le soleil, les intempéries, des agents chimiques agressifs contenus dans l’eau de pluie, surtout en ville ou en régions industrielles, participent à la ternir. Il faut alors recourir au lustrage, avec ce qu’il est convenu d’appeler un « polish ». Il en existe un grand nombre qui ont en commun un caractère légèrement agressif, entraînant l’abrasion d’une fine pellicule de peinture à chaque lustrage. Il ne faut donc pas en abuser, et considérer qu’un lustrage constitue plus une opération de rénovation que d’entretien.
• Certains lustrants intègrent des silicones qui, répulsifs à l’eau, protègent la peinture de la pluie, que l’on voit s’écouler ensuite en fines gouttelettes. Cet avantage devient parfois un inconvénient lorsqu’il faut effectuer des retouches de carrosseries, certaines peintures refusant de prendre sur les silicones.
• L’application d’un lustrant ne doit jamais se faire en plein soleil ni sur une tôle chaude, la chaleur entraînant une évaporation immédiate des solvants contenus dans le produit. Le lustrage proprement dit se fera à la main avec de la ouate spéciale, ou à la machine avec une disqueuse dotée d’une peau de mouton. Il existe des lustreuses spéciales, à plateau orbital, dont le mouvement oscillant relativement lent n’abîme pas la peinture.
Les bas de caisse sont souvent tachés de goudron, traces impossibles à éliminer avec un simple détergent. Il faut ici un produit spécial qui dissout le goudron, sans attaquer la peinture.
Sous prétexte de donner un caractère sportif à certains modèles, les constructeurs ont fait disparaître les chromes de bien des modèles au profit d’éléments peints en noir. Par ailleurs, beaucoup de voitures sont désormais équipées de pare-chocs en matière plastique très résistante. Fort heureusement, quelques véhicules possèdent encore de jolis chromes qui participent à l’esthétique luxueuse d’une voiture, à condition... d’être bien entretenus. Faute de quoi, ils se ternissent, mais surtout finissent par se « piquer », la rouille ne tardant pas à l’emporter sur la mince pellicule de chrome qui recouvre le métal.
Il existe de nombreux produits pour faire briller les chromes, proches des lustrants, mais plus encore de ceux utilisés pour faire briller les cuivres dans une maison. Certains permettent de rattraper des chromes même légèrement piqués. Les mêmes règles d’application sont à respecter, en particulier, ne jamais les utiliser au soleil ou sur des chromes très chauds.
Lorsqu’on utilise peu une voiture, l’hiver en particulier, ou au contraire quand on s’en sert au bord de la mer, ou l’hiver en montagne, il est bon de protéger les chromes avec une fine couche de graisse de vaseline ; elle ne ternira que très peu l’éclat du chrome, mais évitera les agressions de l’air salin, à la mer, ou du fondant utilisé pour saler les routes, en montagne. Pare-chocs mis à part, les éléments chromés amovibles (enjoliveurs, par exemple) gagneront à être démontés pour être lustrés.