Le bon ouvrier est toujours celui qui a de bons outils ; pour le mécanicien, même amateur, c’est une règle d’or qui passe aussi, dans toute la mesure du possible, par la possession d’un atelier, voire d’un garage bien équipé et bien organisé. Un établis solide et un panneau d’accrochage des outils sont à la base d’un bon travail.
Pour intervenir sur une automobile, mieux vaut disposer d’un local bien adapté. Certaines intervention simples et rapides peuvent s’effectuer en plein air (dans votre jardin, par exemple), comme la vidange, le changement de bougies ou de la batterie, mais ce n’est jamais l’idéal. Cette activité ne doit ni créer de risque ni de gêne pour les voisins.
Rappelons toutefois qu’il est interdit d’effectuer ces interventions sur la voie publique où seuls sont tolérés les travaux imposés par la nécessité de remettre en route un véhicule momentanément inapte à circuler (changer une roue, une batterie à plat, vidanger le filtre à gazole d’un diesel, par exemple).
Si l’intervention nécessite un temps important et impose l’emploi d’outillage spécialisé, et surtout si son déroulement risque d’importuner les autres usagers et les riverains de la voirie (odeurs, bruit, risques d’incendie et de pollution), les autorités locales et la policene se gêneront pas pour faire remorquer d’office et d’autorité le véhicule dans un garage inscrit au Registre des métiers.
Ajoutons que la chasse au travail clandestin amène les autorités à intervenir lorsqu’un emplacement privé abrite plusieurs véhicules sur lesquels on se livre manifestement à des activités de réparation relevant d’un travail professionnel.
Les travaux à effectuer sur une automobile mettant fréquemment en œuvre des produits toxiques et/ou inflammables, il est recommandé d’installer l’atelier hors de l’habitation. Ce n’est cependant pas toujours possible.
Si l’atelier se trouve en sous-sol d’une habitation, il faut l’équiper de moyens d’aération pour évacuer les gaz toxiques et bien ventiler la zone de travail.
La protection de l’atelier contre l’incendie doit être soignée. Votre atelier doit comprendre :
En plus de ces impératifs, choisissez un local présentant les caractéristiques permettant d’éliminer, ou au moins de réduire fortement, les risques d’accidents et de sinistres. Car travailler dans des conditions dangereuses nuit au plaisir de bricoler, le bricolage intelligent est un loisir enrichissant pour celui qui le pratique dans de bonnes conditions. La première condition est de choisir un local suffisamment vaste : le manque de place est toujours cause de blessures et rend difficiles certaines interventions imposant l’extraction d’éléments longs (par exemple dépose des transmissions).
nécessitent un minimum de recul par rapport au véhicule. Enfin, il faut pouvoir disposer d’un espace suffisant autour de l’établi pour y circuler aisément et y travailler sur des pièces longues prises à l’étau. De plus, si vous prévoyez d’effectuer des travaux de soudage, placez l’appareil de soudure le plus loin possible de la voiture.
• Une place de parking hors du local de travail afin d’écarter la voiture losqu’on effectue des travaux - sur des éléments déposés du véhicule ou du bricolage non automobile -, qui peuvent provoquer des projections de produits corrosifs (attention aux diluants pour les peintures) ou d’étincelles.
• Une bonne résistance au feu. Donnez la préférence aux constructions assurant la meilleure résistance au feu. En ce sens, les garages ateliers en bois sont à proscrire (à moins d’être ignifugés, ce qui est coûteux).
• Pour le chauffage, employez un appareil sans flamme et sans risque d’explosion. Les rampes infrarouges, les convecteurs et les appareils à liuqide caloporteur sont parfaits, mais n’utilisez pas de poêle à pétrole ou de radiateur à gaz à flamme nue.
• Pas de stockage de produits dangereux. Bien entendu, abstenez-vous de stocker dans un atelier abritant une voiture des produits inflammables ou des matériaux hautement inflammables : bois (de chauffage ou de menuiserie), papiers, chiffons imbibés d’essence ou d’huile.
• Le sol du local doit être cimenté, avec une pente douce menant vers un puits de décantation relié au tout-à-l’égout par un siphon. Pour en faciliter l’entretien, appliquez sur le sol une peinture spéciale béton (si bien sûr le sol est cimenté) qui vous permettra d’essuyer immédiatement toute tache d’huile ou de carburant.
![]() | Le sol du garage doit être facilement nettoyable, toute trace d’huile ou d’essence devant être enlevée. |
• L’aération du local doit permettre l’évacuation des gaz toxiques sans gêne pour les habitants les plus proches.
• Pour les travaux sur véhicule, moteur tournant, installez une conduite flexible à emboîter sur le tuyau d’échappement et reliée à une gaine d’extraction (avec ventilateur) débouchant sur le toit.