Les voitures modernes possèdent au moins un plafonnier fonctionnant soit manuellement, soit automatiquement avec l’ouverture des portières avant. Les modèles de haut de gamme sont aussi souvent équipés d’une lumière éclairant le moteur lorsque l’on ouvre le capot (veilleuses allumées) et quelquefois d’une lumière qui éclaire le coffre. Nous vous proposons de vous montrer ici comment réparer ces accessoires fort utiles. Un mécanicien amateur, même débutant, peut mener ces opérations à bien sans difficulté car elles sont extrêmement simples, à conditions de travailler méticuleusement.
La meilleure des méthodes d’investigation est de procéder par élimination en commençant par le plus simple. Il faut donc vérifier d’abord l’ampoule en cas de non fonctionnement du plafonnier.
Ces accessoires sont presque tous fabriqués de la même manière : le porte-ampoule est recouvert par un plastique dépoli favorisant la diffusion de la lumière sans éblouir. Le plastique peut être soit enfoncé en place sur des tétons de plastique, soit fixé sur le porteampoule par une ou deux vis cruciformes (photo 1).
Déposez le capot en plastique (photo 2) et faites un premier essai avec la lame du tournevis (photo 3). Toutefois, pour vérifier l’ampoule à coup sûr, enlevez-la et essayez-la directement sur la batterie, sans intermédiaire. Reliez la douille de la lampe à l’une des bornes de la batterie avec un fil suffisamment long, et tenez le plot du culot sur l’autre borne. Si l’ampoule reste éteinte, remplacez-la. Si elle s’allume, cela signifie que la panne vient de l’installation : il faut alors poursuivre les recherches. La prochaine étape est, bien évidemment, l’examen du porte-ampoule.
Le porte-ampoule est généralement fixé par deux vis cruciformes (photo 5). Pour examiner son état, il faut le démonter (photo 6 à 9). Les éléments qui assurent les contacts électriques doivent être exempts de toute trace de corrosion, sinon le courant ne peut passer. Si nécessaire, nettoyez les contacts oxydés avec la lame du tournevis (photo 10) ou un morceau de toile émeri.
Vérifiez également que la patte de laiton qui assure le contact de la lampe n’est pas tordue (photo 11) ; dans ce cas, il faudra remplacer l’ensemble de l’interrupteur. Avant de remettre le porte-ampoule en place, faites un essai avec la lame du tournevis (photo 12). Si l’ampoule reste éteinte, le porte-ampoule n’est théoriquement plus suspect ; faites tout de même un dernier essai en direct, sur la batterie, pour dissiper vos soupçons.
L’ampoule et le porte-ampoule sont en bon état l’alimentation est donc défectueuse. Munissez-vous du manuel d’entretien de votre véhicule et allez directement à la page où se touve le schéma du circuit électrique. Cela vous aidera d’abord à localiser le boîtier de fusibles, puis à déterminer lequel coupe le circuit des lumières « de courtoisie ».
Lorsque vous l’aurez identifié, sortez-le de son logement et examinez-le : s’il est grillé, recherchez la cause de l’incident et portez-y remède. Placez ensuite un fusible neuf et faites de nouveau un essai du plafonnier. Si celui-ci ne fonctionne toujours pas, il faut chercher du côté du fil d’alimentation.
Prenez une longueur de fil électrique que vous placerez entre la borne positive de la batterie (si votre voiture est montée avec le pôle moins de la batterie à la masse) et le boîtier des fusibles, puis faites un test s’il est positif, c’est qu’il y a une coupure entre la batterie et le fusible. Ne perdez pas votre temps à chercher où elle se trouve et remplacez la totalité du fil : c’est plus sûr et plus rapide. Si le test est négatif, faites la même opération en plaçant un fil entre le fusible et le plafonnier, et tirez-en les déductions qui s’imposent.
Soyez patient et vigilant pour ces recherches, et ne négligez rien : il se peut que les deux sections de fil soient coupées, bien que cela soit peu fréquent. Lorsque tout aura été vérifié et la ou les portions de fil changées, faites (encore) un test. S’il est négatif, tournezvous maintenant du côté de la mise à la masse.
L’interrupteur du plafonnier est actionné par un bouton poussoir commandé par l’ouverture de la portière. Ce bouton complète le circuit en mettant le culot du porte-ampoule à la masse (photos 13 et 14). Commencez par débrancher le fil allant à l’interrupteur et posez-le sur une partie métallique nue de la carrosserie. Si le plafonnier s’allume, cela indique que l’interrupteur est défectueux (rongé par la rouille), ou que son embout est cassé (photo 15).
S’il ne s’allume pas, le fil lui-même est peut-être sectionné à un endroit de son parcours. Faites un test avec une section de fil neuf, de la même manière qu’au chapitre précédent. Remplacez le fil défectueux, si nécessaire, et essayez de le brancher sur l’interrupteur : si l’ampoule reste toujours éteinte, remplacez l’interrupteur. Pour le sortir, il suffit généralement de l’extraire avec la lame d’un gros tournevis (photo 16). Avant de mettre le neuf en place, grattez bien le bord de la tôle de la carrosserie à l’endroit où il s’emboîte afin d’assurer une très bonne mise à la masse (photo 17). Branchez le fil sur l’interrupteur (photo 18), et enfoncez celui-ci dans son logement (photo 19) ; terminez en remettant la vis de fixation (photo 20). Faites un ultime essai : tout a été vérifié de A à Z et maintenant, ça marche.
La marche à suivre pour réparer une lampe éclairant le compartiment moteur ou le coffre est la même que celle employée pour le plafonnier, à une petite différence près : ces lumières « de courtoisie » ne fonctionnant généralement que lorsque les veilleuses sont allumées, il faut procéder à une vérification du branchement du côté du commutateur de commande des phares.
Pour cela, démontez les caches entourant la colonne de direction en dévissant leurs vis de fixation (généralement cruciformes). Cherchez le fil alimentant les veilleuses et les lumières de courtoisie en vous aidant du schéma du circuit électrique. Lorsque vous aurez identifié ce fil, testez-en les connexions avec une lampe témoin et effectuez les réparations qui s’imposent.
Sur certaines voitures, les éclairages du coffre et du capot sont commandés par des interrupteurs à mercure ou à bille. Le fonctionnement de ces appareils est fort simple une goutte de mercure, ou une bille, ouvre ou ferme le circuit en se déplaçant par gravité à l’intérieur d’un minuscule réceptacle muni de deux contacts isolés l’un de l’autre. Lorsque le capot est relevé, le mercure (ou la bille) vient toucher les deux contacts, fermant ainsi le circuit.
Vérifiez le fonctionnement de l’interrupteur à mercure ou à bille avec une lampe témoin branchée directement aux bornes de l’interrupteur. Si la lampe ne s’allume pas, déposez l’interrupteur et, tout en le maintenant raccordé à la masse de la carrosserie, inclinez-le dans diverses positions.
Si la lampe s’allume dans une position donnée, c’est que la patte de fixation de l’interrupteur a été tordue ; redressez-la et remontez-la, puis vérifiez que la lampe est éteinte lorsque le capot est presque fermé. Si la lampe ne s’allume dans aucune position, c’est que l’interrupteur est défaillant ; il est impossible de le réparer, il faut donc le remplacer.