Situées dans le prolongement de la crémaillère, et assurant la liaison avec la roue, biellettes et rotules participent directement à la sécurité du véhicule ; d’où la nécessité de s’assurer périodiquement de leur bon état.
Entre le châssis d’une voiture et les éléments non suspendus liés à ses roues se trouvent les dispositifs de suspension et de direction ; ils comportent des articulations destinées à compenser les débattements des roues : les rotules. Celles-ci sont montées à la jonction des triangles ou bras de suspension avec les biellettes qui assurent le maintien de la géométrie des trains lors des débattements ; on en trouve également à l’extrémité des biellettes de direction.
Les rotules des voitures modernes sont lubrifiées à vie. Elles finissent cependant par prendre du jeu, habituellement après 100 000 km environ.
Un jeu excessif dans les rotules de direction se ressent au volant, particulièrement lorsqu’on braque à fond. L’excès de jeu des rotules de suspension provoque des claquements, mais surtout altère le comportement de la voiture en virages.
Pour déceler le jeu d’une rotule de direction, il faut monter la voiture sur un cric pour lever chaque roue avant, l’une après l’autre. Lorsque la roue est décollée du sol, braquez fermement le porte-moyeu à la main, dans un sens et dans l’autre.
Il est impossible de déceler le jeu d’une rotule de suspension lorsque la voiture repose sur ses roues, l’effort des ressorts de suspension compensant le jeu. Il faut donc non seulement monter la voiture sur chandelles, à l’aide d’un cric, mais aussi annuler l’effet du ressort ou barre de torsion de chaque suspension.
Sur une suspension à triangles ou bras, on place un cric sous cet élément.On prend ensuite le porte-moyeu à pleine main et le jeu se décèle en le secouant. Sur une suspension Mac Pherson, il faut d’abord comprimer le ressort à l’aide d’un appareil spécial après avoir solidement calé la jante de force.
Les quatre roues d’une automobile ne sont pas parallèles entre elles, pas plus qu’elles ne tournent dans un plan vertical. Chaque roue se situe dans un plan et son axe de débattement vertical fait un angle par rapport à la verticale dans ce plan.
Les angles significatifs du réglage de la géométrie des trains de roulement sont :
• Le parallélisme (ou pincement) : angle du plan de la roue par rapport au plan vertical passant par l’axe longitudinal de la voiture.
• Le carrossage : angle du plan de la roue par rapport à la verticale.
• Le déport. Distance mesurée, au point de contact de la roue sur le sol, entre le plan vertical passant par le centre de symétrie de la roue et le prolongement de l’axe de pivotement de la fusée de roue.
• La chasse. Angle formé entre l’axe de pivotement de la fusée de roue et l’axe vertical de celle-ci.
Ces angles sont définis par les constructeurs au demi-degré près. Ils sont fondamentaux pour le comportement de la voiture. La géométrie des trains de roulement peut s’altérer, soit du fait de l’usure de certains éléments (les rotules notamment), soit, plus fréquemment, sous l’effet d’un effort anormal ayant faussé un élément du train (biellettes, tirants, triangles).
Le contrôle de la géométrie ne peut s’effectuer qu’à l’aide d’appareillages spéciaux qu’on trouve seulement dans certains garages. C’est le cas, en principe, pour les ateliers spécialisés dans les pneumatiques et les amortisseurs. C’est obligatoirement le cas pour les garages agréés pour les opérations de contrôle technique normalisées.